Une météo trop humide pour des semis de bonne qualité
L’automne, mois des semis, a été très arrosé, trop, retardant les semis ou noyant les graines déjà en terre. Retour sur quatre mois exceptionnellement humides avec l’association Météo Centre.
L’automne, mois des semis, a été très arrosé, trop, retardant les semis ou noyant les graines déjà en terre. Retour sur quatre mois exceptionnellement humides avec l’association Météo Centre.
L’association Météo Centre a analysé l’ensemble des précipitations tombées entre septembre et décembre 2023. « En cumulé sur la saison, la pluviométrie a été excédentaire de 42 % sur les mois de septembre octobre et novembre à Châteauroux », note Olivier Renard, bénévole de l’association. De la même manière, l’excédent d’eau est vérifié dans le Cher et l’Indreet-Loire également (16 % en plus pour Bourges, et 37 % en plus pour Tours). Le mois de décembre n’est pas excédentaire et se situe plutôt dans la norme. A Châteauroux, il y a eu 9 % d’eau en moins par rapport à la moyenne des mois de décembre. « Cela étant dit, nous sommes clairement en excédent de pluie depuis le mois de septembre », souligne Olivier Renard.
DES NAPPES EN MEILLEUR ÉTAT
Concernant l’état des nappes phréatiques, la dernière mise à jour des analyses date de midécembre. « Ce que l’on peut dire c’est que le niveau est en hausse et modérément haut pour la saison dans les nappes du sud du Cher et du sud de l’Indre. Pour les nappes situées au nord du Cher, nord de l’Indre et en Touraine, la hausse est bien présente aussi, mais le niveau reste modérément bas pour l’instant. Il faut évidemment attendre que l’eau accumulée dans les champs descende, et que les chiffres soient mis à jour », précise-t-il avant d’ajouter : « En quatre mois, il est tombé à Châteauroux l’équivalent de 40 % de ce qui est tombé en 2023, soit 360 mm entre septembre et décembre sur les 740 mm tombés au total. » (A Tours, en quatre mois il est tombé 310 mm et 300 à Bourges en quatre mois).
UNE DES ANNÉES LES PLUS CHAUDES
Côté température, les quatre derniers mois de 2023 ont été très doux voire chauds. « Septembre et début octobre ont enregistré des valeurs estivales. Et l’ensemble du mois d’octobre a atteint une moyenne de température digne d’un mois de septembre “ habituel ” », détaille Olivier Renard. Le mois de novembre a enregistré un écart de + 1°C par rapport aux moyennes. « Localement, nous avons pu enregistrer des températures atteignant 17°C, ne permettant pas l’entrée en dormance de la végétation », explique-t-il. Pour les trois préfectures que sont Châteauroux, Bourges et Tours, 2023 est la deuxième année la plus chaude jamais enregistrée, 2022 étant la première. 2020 et 2023 arrivent ex aequo sur la deuxième marche du podium des années ayant enregistré les plus hautes températures maximales moyennes. « A titre de comparaison, 2003 était de 1°C moins chaude en moyenne que 2023. C’est assez faramineux », commente le bénévole de Météo Centre.
QU’EST CE QUI EST PRÉVU POUR 2024 ?
Dans les tendances saisonnières, janvier devrait être dans les normales de saison. En revanche, février et mars s’annonceraient assez doux et légèrement excédentaires en pluie. « Ce qui veut aussi dire qu’au printemps, il ne devrait pas y avoir trop de questions à se poser concernant le niveau des nappes phréatiques, et les restrictions devraient être plus légères », prédit Olivier Renard. Mais cela reste des prévisions à trois mois.