TECHNIQUE
Lactation longue : une stratégie de gestion alternative
La pratique des lactations longues s’impose comme une stratégie permettant d’offrir plus de souplesse dans la gestion du troupeau, d’optimiser les performances économiques, de réorganiser le travail et de s’adapter aux attentes du marché. Cependant, elle requiert une analyse rigoureuse en amont pour en comprendre les limites et assurer son succès.
La pratique des lactations longues s’impose comme une stratégie permettant d’offrir plus de souplesse dans la gestion du troupeau, d’optimiser les performances économiques, de réorganiser le travail et de s’adapter aux attentes du marché. Cependant, elle requiert une analyse rigoureuse en amont pour en comprendre les limites et assurer son succès.
La lactation longue dure plus de 485 jours sans mise bas intermédiaire. Elle atteint souvent deux ans et, de plus en plus fréquemment, se maintient jusqu’à trois ou quatre ans, voire plus.
Les lactations longues peuvent être choisies ou subies. Dans le cas des lactations longues choisies, les chèvres ne sont volontairement pas remises à la reproduction. À l’inverse, elles sont subies dans les cas d’échec de reproduction. Dans certains élevages, elles sont même adoptées comme une stratégie assumée.
Historiquement, bien que les lactations longues aient toujours existé, elles se sont largement développées à partir des années 1990. Elles sont apparues en réponse aux entreprises laitières encourageant le dessaisonnement afin de garantir une production en automne, période traditionnellement déficitaire en lait. Plus récemment, dans un contexte sanitaire complexe, la fragilisation de la filière chevreaux a incité les éleveurs à privilégier les lactations longues.