ENSEIGNEMENT AGRICOLE
Il n’y a pas que les vaches dans la vie, il y a les moutons aussi
Le 9 octobre dernier, plus de 300 lycéens du Centre-Val de Loire ont exploré la filière ovine lors de la journée des apprenants organisée par le Ciirpo à Naturapolis. Une journée qui pourrait bien avoir fait germer des vocations chez ces futurs éleveurs.
Le 9 octobre dernier, plus de 300 lycéens du Centre-Val de Loire ont exploré la filière ovine lors de la journée des apprenants organisée par le Ciirpo à Naturapolis. Une journée qui pourrait bien avoir fait germer des vocations chez ces futurs éleveurs.
Donner aux futurs professionnels l’envie de travailler avec les ovins : tel est l’objectif de la journée des apprenants, organisée le 9 octobre par le Ciirpo, dans le cadre du Cap Filière de la région Centre-Val de Loire. Pour cette édition 2024, 310 élèves, de la première au BTS, se sont réunis pour la première fois sur le site de Naturapolis à Châteauroux.
« C’est une chance d’être ici, les locaux sont parfaitement adaptés pour accueillir cette journée », souligne Céline Piquemal, chargée de mission à la chambre d’agriculture régionale. Une chance aussi pour les élèves, qui ont pu participer, malgré la pluie, à une journée riche en découvertes. Entre ateliers pratiques et rencontres avec des professionnels, cette immersion leur a ouvert les portes d’un secteur dynamique et riche en opportunités.
SUSCITER DES VOCATIONS
« Cette journée est très importante pour le renouvellement des générations. L’objectif est de leur montrer qu’ils ne seront pas seuls, qu’il y a beaucoup de monde qui gravite autour de cette filière », explique Camille Bernard, enseignante à l’EPLEFPA du Loiret. Si certains élèves ont déjà en tête de s’installer en production ovine, d’autres ont encore tout à découvrir. Pour les élèves de la MFR de Noyant-de-Touraine, cette journée représentait une véritable initiation, puisqu’ils sont davantage orientés vers les vaches laitières et les caprins. Qui sait, certains auront peut-être trouvé leur future voie !
« L’objectif est de susciter des vocations », précise Clémentine Denis, enseignante à l’EPLEFPA de Châteauroux. Et pour cela, quoi de mieux que de donner aux élèves l’opportunité d’échanger directement avec des professionnels du secteur ? « Certains ont déjà fait des stages dans le domaine, mais ce n’est pas leur spécialité. Aujourd’hui, ils ont appris énormément de choses », se réjouit Françoise Lefur, professeure au LEAP de Saint-Cyran.
DES GRAINES SEMÉES POUR L’AVENIR
Pour Coline Sucrot, chargée de mission au GDMA, il s’agissait aussi de préparer les élèves à leur avenir. « Nous les sensibilisons aux questions sanitaires afin de leur donner les bons réflexes pour le futur. Ils font naturellement le parallèle avec la production bovine qu’ils connaissent mieux », explique-t-elle.
Cette journée a été l’occasion d’ouvrir de nouvelles perspectives pour ces lycéens. Camille et Guillaume, élèves en première à l’EPLEFPA de Châteauroux, l’ont bien compris : « Même si on n’envisage pas forcément de s’installer en ovin, cela donne des idées pour un atelier complémentaire. »
Louis-Xavier de Laage, éleveur et président de l’AREOC*, le confirme : « Il n’y a pas que les vaches ! Ils rêvent tous de s’installer, et parfois, la production ovine est plus appropriée à leur projet. »
« Nous avons besoin d’éleveurs dans la filière. Il est important d’avoir des professionnels qui s’adressent aux jeunes et qu’on leur montre toute la diversité des systèmes et des possibilités en élevage ovin », ajoute-t-il.
DES ATELIERS LUDIQUES PAR UNE FILIÈRE DYNAMIQUE
Pour capter l’attention des jeunes, rien de tel que des ateliers interactifs. « Les ateliers sont super ludiques, ils s’amusent tout en apprenant », raconte Clémentine Denis, de l’EPLEFPA de Châteauroux. Exit les conférences classiques, place à des activités dynamiques : TTMC (Tu te mets combien ?), escape games, Trivial Pursuit, quiz... autant de façons originales de se plonger dans le monde de l’élevage ovin.
Les thématiques étaient variées : alimentation, pâturage, enjeux environnementaux ou encore santé des animaux. « L’idée était de ne pas faire des interventions trop lourdes. On voulait leur montrer toute l’attractivité et le dynamisme de la filière », explique Céline Piquemal.
Et le pari semble réussi, comme en témoigne Guillaume, élève en première à l’EPLEFPA de Châteauroux : « on a appris plein de choses tout en s’amusant en groupe. » Un sentiment partagé par les intervenants, à l’image de Louis-Xavier de Laage : « nous avons eu d’excellents retours de la part des jeunes qui n’ont pas souvent l’occasion de côtoyer de près la filière ovine. »