LE TÉLESCOPIQUE, UN « INDISPENSABLE » CHEZ LES ÉLEVEURS
Fiabilité, maniabilité, visibilité ou encore facilité d’entretien… voici les principaux arguments qui ont poussé deux éleveurs laitiers à choisir le constructeur d’Ancenis (49), pour l’acquisition de leur télescopique.
Fiabilité, maniabilité, visibilité ou encore facilité d’entretien… voici les principaux arguments qui ont poussé deux éleveurs laitiers à choisir le constructeur d’Ancenis (49), pour l’acquisition de leur télescopique.
Eleveurs laitiers à St-PaterneRacan (37) depuis 2001, les frères Baillou ont investi dans leur premier télescopique en 2008. « Avant de nous installer, quand nos parents ont fait valoir leurs droits à la retraite, nous travaillions chacun en tant qu’ouvrier agricole, introduit Patrick Baillou. Mon frère Fabrice utilisait alors un télescopique et il m’a toujours dit qu’un jour ou l’autre nous investirions. » Dès le début, les deux frères équipent leur nouvelle acquisition d’un godet désileur de 3,4 m3 pour assurer l’alimenter l’équipement. « Cet investissement est arrivé dans la cour de la ferme en remplacement d’un matériel plus traditionnel, un tracteur standard équipé d’un chargeur », raconte l’éleveur. Six mois plus tard, ils achètent une pailleuse/dérouleuse avec entraînement hydraulique. « Nous avons investi dans le but de répondre à deux objectifs. Le premier était de moins peiner, de simplifier les tâches quotidiennes dans la gestion du troupeau. Avant ça, le paillage s’effectuait entièrement à la main. Le second consistait en un gain de temps. Aujourd’hui, l’ensemble des tâches d’astreinte est bien moins chronophage », poursuit l’agriculteur.
UN RENOUVELLEMENT RÉGULIER
En 2022, les deux frères associés ont renouvelé leur engin en 2022 en restant fidèles à leur concessionnaire ABM. Ils investissent alors dans un MLT 635-130 PS+. Leur politique de changement est assez simple. « C’est le matériel qui effectue le plus d’heures sur l’exploitation, aux alentours de 850 chaque année, expliquent les deux éleveurs. Afin de toujours disposer d’une machine fiable, nous la remplaçons tous les quatre ans. » Ce laps de temps correspond grosso modo à la période de remboursement. C’est aussi à ce moment que surviennent des frais importants, comme le changement des pneumatiques ou les vidanges de la totalité des organes. Seul le télescopique en lui-même est remplacé à cette fréquence, les outils qui s’attellent au bras le sont uniquement dès lors qu’ils sont usés. Les critères qui ont séduit les deux éleveurs pour ce nouveau modèle sont nombreux. Ils ont opté pour celui de 6 mètres « notamment pour sa maniabilité dans les bâtiments. » En effet, il est plus court de 31 cm et d’un empattement plus limité que le modèle de 7 mètres. La facilité d’entretien, grâce entre autres à un accès facile aux graisseurs et au filtre à air, a également été un argument positif. Tout comme la visibilité à l’aide du toit panoramique. Enfin le confort d’utilisation : le constructeur français équipe ses télescopiques d’une unique marche ergonomique qui facilite grandement la montée, mais surtout la descente de l’engin. « Et quand vous en descendez vingt, trente, voire quarante fois par jour, c’est loin d’être négligeable », argumente Patrick Baillou.
UN OUTIL ESSENTIEL MALGRÉ SES LIMITES
Modèle destiné au marché agricole, le Manitou MLT 635 de 130 cv est équipé d’une boite powershift automatique (dotée d’un système de convertisseur de couple) et dispose d’un piton d’attelage.« Contrairement à une boite à variation continue (fonctionnant avec moteur hydraulique, ndlr), ce type de transmission augmente la puissance de traction », explique l’éleveur. Atout non négligeable en période de fenaison et de ramassage de paille, où l’engin est attelé au plateau et effectue d’importants trajets routiers. Chaque année, il manipule et transporte plus de 2 500 bottes. Même si comme pour tous les matériels agricoles, les prix d’achat comme d’entretien ont significativement augmenté ces derniers mois, en aucun cas les deux éleveurs feraient machine arrière. « Comme tous nos confrères qui ont franchi le pas en investissant dans un matériel de manutention à quatre roues directrices, jamais nous ne repasserions sur un tracteur traditionnel équipé d’un chargeur », garantit Patrick Baillou, avant de mettre en garde : « cet équipement doit avant tout rester sur une surface dure en période humide. Ses roues de taille limitée et son poids important peuvent entraîner des enlisements fréquents. » A noter que les deux associés ont confectionné quelques outils adaptables. Ainsi ils disposent par exemple d’un système qui facilite grandement la mise en place des pneus sur le tas d’ensilage. « De petites améliorations qui facilitent des tâches parfois ingrates », confient les deux frères, avant de conclure : « ce type d’investissement ne doit pas être réfléchi en remplacement d’un tracteur qui opère aux champs. C’est avant tout un équipement qui, hors période de fenaison, évolue quasi exclusivement dans la cour de ferme. »